Création de sites web en éco-conception

27/10/2016 Enjeux écologiques des boutons like et de partage

Lors de la rédaction du tutoriel Éco-concevoir des boutons de partage, il m'a semblé nécessaire de refaire le point sur ce que sont les boutons de partage et quelles sont les problématiques en jeu. J'ai donc publié l'article suivant en guise de préambule.

à propos

Pour rappel, ces boutons, voici à quoi ils ressemblent (ne cliquez pas dessus, c'est juste une image) :

boutons de base

Facebook propose même deux types de boutons pour partager du contenu :

  • Le bouton J'aime. Si vous cliquez dessus, cela incrémentera le compteur du bouton. De plus - sur votre profil Facebook - ce "j'aime" sera rendu visible à la page "mentions j'aime", mais pas sur votre mur.
  • le bouton Partager. Si vous cliquez dessus, la page sera partagée sur le mur de votre profil Facebook.

Graphisme

Les couleurs de ces boutons ne s'allient que rarement avec celles du site (sauf à avoir une charte marine, cyan et rouge). Certains webdesigners rechignent à les intégrer dans leurs maquettes, sans compter la place non négligeable qu'ils prennent.

Intégration simple

En revanche, pour les développeurs, pas de problème : ces boutons s'ajoutent très facilement grâce au code JavaScript fourni par les réseaux sociaux. L'exécution de ce code permet de récupérer sur le serveur du réseau social le code HTML nécessaire pour afficher le bouton. Étant chargés de manière asynchrone, ils n'impactent pas les performances.

Quel que soit le poids de leurs fichiers, ils ne ralentiront pas l'affichage de la page.

Impact écologique

Leur poids, parlons-en quand même. D'après les tests menés par Eric Mobley et rapportés dans Impact des boutons de partage sur les performances web (en anglais, juin 2014), installer les 3 boutons (Facebook, Twitter et Google+) occasionne les coûts suivants :

  • 314 Ko de données transférées
  • 24 requêtes

Lorsqu'on se préoccupe de l'impact environnemental des pages web et que par conséquent on traque la moindre requête superflue, ces chiffres sont alarmants ! Ils donnent des boutons aux éco-concepteurs.

Irrespect de la vie privée

Mais ce n'est pas tout. Ces boutons sont accusés de bafouer le respect de la vie privée des internautes.

Facebook - pour ne citer que lui - peut tracer notre navigation grâce à ces boutons. Voir Facebook nous espionne grâce au bouton "J'aime".

Utilité remise en cause

Mais ce n'est toujours pas tout. Ces boutons sont-ils vraiment utiles ?

La plateforme Moovweb s'est penché sur la question. Dans Does Anyone Use Social Sharing Buttons on Mobile ?, elle tire les conclusions suivantes :

  • Seulement 0,6% des internautes cliqueraient dessus.
  • Seulement 0,2% des mobinautes cliqueraient dessus.

Ces chiffres sont évidemment à prendre avec des pincettes ; la question reste toutefois pertinente.

Beaucoup de bruit pour rien

Pour résumer, ces boutons sont …

  • moches (d'après des graphistes)
  • polluants
  • irrespectueux de la vie privée
  • peu utiles

Bref, pourquoi continuer à les installer sur les sites ?

Un seul avantage ?

L'intérêt, ce n'est pas le bouton en lui-même mais le compteur qui l'accompagne. Si un article bénéficie de plusieurs likes ou de partages, on a tout intérêt à mettre en avant cette bonne réputation. Cela peut inciter à sa lecture, à le liker à son tour voire à le partager. On ne devrait pas sous-estimer le poids, l'impact des chiffres. Le compteur prouve la popularité d'une page.

Alternative 1 : plugins

Préoccupés par le respect de la vie privée des internautes, des développeurs ont mis en place des systèmes alternatifs pour afficher les boutons. Le principe, c'est de ne les charger que si l'internaute clique dessus (cela nécessite une action volontaire de sa part). Citons :

Au regard du paragraphe précédent, ces solutions ne sont pas satisfaisantes, car le compteur - n'étant affiché que si l'internaute en fait la demande - n'a pas d'impact visuel.

Alternative 2 : écoconception sur mesure

Ça se passe ici : Éco-conception des boutons de partage social

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